Le transport en commun, expliqué
Qu'on l'utilise ou pas, le transport en commun fait partie de notre décor urbain. Et même si on est habitué de côtoyer les autobus du RTC sur la route ou d’y monter, beaucoup de questions peuvent nous traverser l'esprit. Comment les décisions sont-elles prises? Qui travaille sur quoi? Qu'est-ce que ça veut dire, « en transit » ? Des questionnements 100 % légitimes parce que même si on les voit partout, tout le temps, les bus ne sont que la partie visible de ce qui se passe en coulisses.
Dans cette série, Rémi Trottier-Caron, nouvel employé un peu fatiguant mais hyper motivé, s’est donné la mission de répondre aux nombreuses questions que reçoit le RTC. Heureusement pour lui, il croise des experts pour l’aider à y voir clair. Parce que pour comprendre, il faut poser des questions – et au RTC on croit qu'il n'y a pas de questions niaiseuses !
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Sécurité
Pourquoi les bus sont-ils souvent avec les services d’urgence ?
Nos chauffeurs et nos inspecteurs ont des yeux et des oreilles un peu partout sur le terrain, et on travaille en étroite collaboration avec les services d’urgence de la Ville de Québec. Au RTC, on fait plus que du transport : on est aussi un peu comme un filet de sécurité supplémentaire dans la ville.
On nous sollicite souvent dans diverses situations, par exemple pour retrouver des personnes lorsqu’un avis de recherche est émis, pour accueillir ou déplacer des gens évacués en cas d’accident ou d’incendie, ou encore pour supporter les chauffeurs sur le réseau avec l’aide des services d’urgence.
Au quotidien, nos équipes repèrent, signalent et préviennent parfois même des accidents. On est là, un peu partout sur la route, attentifs à ce qui se passe autour. Et parfois, on joue un rôle encore plus crucial. Nos autobus sont utilisés pour mettre en place des mesures de sécurité ou abriter des victimes lors d’accidents ou de sinistres. En 2024, ce sont 40 autobus qui ont été déployés à la demande du 911 pour diverses évacuations. On a déjà réchauffé des gens en plein hiver lors d’un incendie, agi comme ambulance temporaire pendant un carambolage sur l’autoroute, ou encore évacué des sinistrés pendant l’inondation sur la rue du Foulon en juillet dernier.
Il arrive aussi que des clients ne se sentent pas en sécurité pour marcher seuls après 20 h. Dans ces cas-là, nos chauffeurs peuvent les déposer entre deux arrêts, quand c’est possible et sécuritaire, pour leur éviter de marcher seuls trop longtemps.
Bref, on est bien plus qu’un service de transport : on est un maillon actif du tissu urbain, toujours prêts à intervenir pour le bien-être et la sécurité de tous.

Planification
Qu’est-ce qui fait le service n’est pas le même dans chaque banlieue?
Lorsqu’on détermine le service offert sur l’ensemble du territoire de l’agglomération de Québec, on ne fait pas de favoritisme. Les ressources n'étant pas illimitées, on doit ajuster l’offre à la demande. Dans les quartiers centraux, il y a plus de logements, plus d’étudiants, plus d’emplois, plus de commerces… et plus de déplacements. Résultat : chaque kilomètre de bus déployé transportera naturellement plus de gens et le service sera donc plus fréquent.
Cela dit, on sait que les banlieues se développent et que tout le monde a besoin de se déplacer. C’est pourquoi, avec des initiatives comme notre Plan de développement 2025-2028, on met l’accent sur l’amélioration de la desserte en périphérie avec des parcours fréquents et du Flexibus. En 2025, on vient d’ailleurs de revoir les secteurs de Val-Bélair et de Cap-Rouge pour rendre le service plus efficace et mieux aligné avec les besoins exprimés par la population.
Mais attention, on ne laisse rien au hasard! La planification repose sur des données solides : des grandes enquêtes régionales, des compteurs automatisés de passagers dans nos bus, des données OPUS, des données en temps réel, etc. On utilise aussi des projections pour anticiper les besoins à long terme et développer une vision durable du réseau.
Que ce soit pour la prochaine rentrée scolaire ou dans un horizon de plusieurs années, notre objectif est que les services du RTC répondent au plus grand nombre de besoins possibles. Et on ne fait pas ça seuls! On va à la rencontre des citoyens, que ce soit dans les conseils de quartier ou lors de séances d’information publiques. On les écoute, parce que c’est ensemble qu’on construit un réseau qui répond aux réalités de chacun.
Bref, il n’y a pas de quartier « chouchou » : il y a des données, une vision et une volonté constante d’améliorer le service pour tous, du centre-ville jusqu’aux secteurs les plus éloignés.

Comment les emplacements des arrêts sont-ils déterminés?
L’emplacement d’un arrêt d’autobus n’est jamais décidé au hasard. On veut qu’il soit sécuritaire pour les clients qui montent et descendent, qu’il soit accessible lorsque l’aménagement le permet pour les personnes à mobilité réduite, et qu’il s’intègre bien dans le quartier. C’est aussi déterminé en fonction de plusieurs autres critères, dont la proximité des services et la configuration de la rue.
L’espacement des arrêts dépend aussi de nos familles de services, soit leBus, eXpress, Couche-tard et Métrobus, qui ont des fonctions complémentaires, mais différentes. Par exemple, les services leBus visent une desserte plus locale, avec des arrêts moins espacés que les Métrobus, qui visent une desserte métropolitaine avec des déplacements plus rapides. Les arrêts plus rapprochés diminuent le temps de marche en déposant les clients plus près de leur destination, alors que les arrêts plus distants l’un de l’autre augmentent la vitesse globale du parcours.
Chaque arrêt est un compromis. On essaie vraiment de les positionner à la bonne place, pour le plus de gens possible. Parfois, ça veut dire les déplacer un peu plus loin. Parfois, ça veut dire les maintenir là où ils sont, même si ça dérange. On écoute les préoccupations, on analyse les impacts et on essaie de trouver le meilleur équilibre possible. Au final, notre objectif est de rendre le transport collectif accessible, sécuritaire et efficace pour le plus grand nombre.

Opérations
Pourquoi le bus est-il en retard ?
Un retard, c’est vrai que ça peut être frustrant. Mais il faut savoir que la priorité des chauffeurs du RTC, c’est avant tout la sécurité : celle des autres usagers de la route, et bien sûr celle de nos clients. On ne peut pas compenser les délais causés par les feux de circulation, le trafic, les accidents ou les autres imprévus en accélérant ou en prenant des raccourcis. Ce serait non seulement dangereux, mais ça nuirait aussi au confort des passagers.
Et puis, il faut penser à tous les petits gestes qui, mis bout à bout sur un parcours complet, peuvent avoir un impact sur la ponctualité.
Une façon concrète d’aider le chauffeur à maintenir la fluidité du service, c’est d’être prêt à l’arrêt. Avoir son titre de transport en main, regarder le véhicule qui approche pour bien indiquer qu’on souhaite monter à bord, et faire la file de manière ordonnée sont de petits gestes qui, mis ensemble, permettent de gagner de précieuses secondes à chaque arrêt.
Bref, les retards ne sont jamais volontaires et chaque minute compte. On fait de notre mieux pour respecter les horaires, mais sans jamais compromettre la sécurité ou l’accessibilité.

Des questions?
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